Alex Ramirès joue son deuxième one-man-show Alex Ramirès fait sa crise au Théâtre Les Blancs Manteaux du mardi au samedi.
Alex Ramirès, l’éternel enfant
Alex Ramirès est un provincial de 25 ans fraîchement débarqué à la capitale (oui, encore un !). Après avoir interprété son premier one-man-show Serial Lover écrit par Jocelyn Flipo, le jeune humoriste décide créer un spectacle qui lui ressemble totalement. Un show plus personnel, mais aussi plus parlant puisqu’il traite de la thématique de l’angoisse de la vieillesse… Alex Ramirès est un grand enfant, et sur scène, ça donne lieu à d’excellentes situations comiques.
S’il fallait choisir un mot pour définir l’humoriste, ce serait sans hésitation « immature ». Lui-même s’en vante dès son entrée sur scène « Passé 25 ans quand tu te rends compte que tu connais plus les chansons Disney que les grandes villes européennes, tu fais le point sur ta vie. » Nous voilà donc en pleine cours de récré en compagnie de notre jeune humoriste pour revivre quelques réminiscences enfantines.
Un show aux personnages divers
L’artiste commence son spectacle dans un univers qu’il aurait aimé ne jamais quitter : les cours de récré. Entre parodies d’élèves et imitations de pubs pour jouets, Alex Ramirès nous replonge dans l’enfance. C’est vrai, tout serait tellement plus simple si nous pouvions nous vendre comme dans une pub de jouet : ne vanter que ses qualités, mentir et rétablir la vérité à l’aide d’une astérisque et de caractères illisibles en bas d’une page. Si vous n’êtes pas convaincus, l’humoriste s’en chargera !
S’il est vrai que son passage sur l’enfance est criant de vérité, l’artiste présente également une multitude de personnages. Sa grosse réussite reste son personnage de participant de télé-réalité. Ici, fini l’humoriste qui vante son immaturité, et place à un regard aiguisé sur le fléau de la télé-réalité. Aussi bien dans l’interprétation que dans les textes, la justesse est au rendez-vous.
Du rire aux larmes
Les personnages sont nombreux, mais s’il fallait en retenir un seul, ce serait sans doute le personnage de la nounou « tatie gâteau ». Sans en dévoiler le contenu du sketch - parce que l’ingéniosité relève aussi de son côté inattendu - Alex Ramirès joue un personnage de nourrice totalement décalé et à moitié alcoolique (voire totalement pour quelqu’un qui n’est pas du sud de la France). Jusque-là, tout va bien : c’est décalé, drôle et surprenant. Mais là où l’artiste excelle, et montre ainsi ses capacités de comédien, c’est lorsque le sketch se transforme subitement en tirade sur l’amour. Silence dans le public, le comédien poursuit sa métaphore filée sur le thème amoureux en versant quelques larmes… Tout comme certains spectateurs, embarqués par la beauté du moment.
Cet instant de douceur est unique dans le spectacle et contraste avec les rires. L’humoriste est donc capable de passer du rire aux larmes, d’un personnage parodique à un autre plus pathétique. Son show contient aussi un aspect plus personnel, notamment lorsqu’il parle de drague ou nous livre un coup de gueule sur les comédies romantiques. En résumé, c’est avant tout sa pluralité de styles et de jeux qui sont appréciables pour son jeune âge. Alex Ramirès a le rare talent de faire à la fois rire et émouvoir dans le même spectacle, c’est à voir, et c’est surtout un nom à retenir !
Du mardi au samedi au Théâtre Les Blancs Manteaux
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L’extrait
Alex Ramirès joue son deuxième one-man-show Alex Ramirès fait sa crise au Théâtre Les Blancs Manteaux du mardi au samedi.