Situé à deux pas de la Tour Eiffel et face au Palais de Tokyo, se trouve le Palais Galliera. Le musée de la mode de la ville de Paris abrite du 14 mai au 23 octobre 2016 l’exposition Anatomie d’une collection.
Anatomie d’une collection
Les coups de cœur de la rédaction
Yves Saint-Laurent a dit « La mode passe, le style reste », mais les goûts et les couleurs, tout le monde le sait, ne se discutent pas. Anatomie d’une collection présente de très belles pièces, peu importe les époques. Dès l’entrée dans l’exposition, on aperçoit une robe volante jaune citron de 1730. Laissez-moi vous dire que s’il fallait que je me réincarne en princesse à cette époque là, j’aurai choisi de porter ce vêtement. Si vous êtes plus Mistinguett que princesse, vous aimerez autant que nous sa tenue de scène exposée en vitrine ; une robe bleue portée en 1934. Les actrices sont aussi à l’honneur au Palais Galliera avec la robe rouge que portait Brigitte Bardot dans le film La Femme et le pantin et une robe d’Audrey Hepburn signée Givenchy. Pour finir, j’ai complètement craqué pour une robe blanche en python de la créatrice Azzedine Alaïa.
Ce que l’on a moins aimé
La variété de la collection peut donner l’impression d’un manque de cohérence. Si le parti-pris était de raconter la mode par ceux qui ont porté les vêtements, on aurait quand même apprécié un parcours plus clair. Dans la même pièce se côtoient Napoléon, George Sand et Dior. Même si on est très intéressé par les carnets griffonnés de l’atelier Dior qui figure dans la même vitrine qu’un appareil de mesure pour corset, on ne comprend pas bien ce qu’il fait dans la même pièce qu’une robe de Marie-Antoinette. Passé cela, l’agencement m’a paru des plus étranges. Plusieurs robes sont présentées de dos et nous manquons ainsi l’opportunité de voir le buste. J’aurai aussi aimé avoir plus d’informations à part la mention « portée par et crée par ».
Le charme du Palais Galliera
Le Palais Galliera accueille le musée de la mode en 1977. Pendant trois ans, il subit d’importants travaux et rouvre ses portes en septembre 2013. La particularité du Palais Galliera est qu’il n’a pas UNE collection permanente. L’année du musée est rythmée par des expositions temporaires qui décident donc de son ouverture, ce qui lui donne un petit côté inaccessible. Autre chose appréciable, c’est la taille de ce Palais Galliera. Pour accueillir des vêtements fragiles et pour les mettre en valeur, il faut forcément de grandes pièces. Tout le monde sera d’accord avec moi pour dire que les expositions où l’on se marche sur les pieds, ça gâche tout ! De l’espace, que diable, il n’y a que ça de vrai ! Hormis son intérieur spacieux et plaisant, le Palais Galliera est à admirer du dehors. Flânez donc dans le jardin et posez-vous sur un banc avec vue sur la Tour Eiffel.