Jusqu’au 8 juillet, la SNCF vous invite à découvrir l’exposition « Art liberté : du mur de Berlin au street art », en hommage aux 25 ans de la chute du Berliner Mauer, sur le parvis de la Gare de l’Est. Peintures, voitures d’époque et fragments du vrai Mur sont exposés et accessibles à tous.
Street art
Bons baisers de Russie, juin 2014
acrylique sur béton
100 x 120 cm
© Olivier Borst
Sous l’égide de la Sylvestre Verger Organisation Art (SVO Art), propriétaire d’une partie de la collection de morceaux de mur de Berlin, le projet est double: améliorer le lien entre deux quartiers emblématiques du 10e, Paris-Nord et Paris-Est, mais également rendre hommage à l’un des symboles les plus marquants du conflit germanique durant la guerre froide: le Mur de Berlin.
Ainsi, plus d’une trentaine de morceaux du Mur, vierges, ont été confiés à des artistes emblématiques du street art, afin de composer la collection « Art Liberté ».
L’exposition vous permettra ainsi de découvrir des œuvres inédites réalisées pour l’occasion par des street-artistes internationaux. Des oeuvres rendant un bel hommage au mouvement empli de liberté et d’espoir suite à la destruction du Mur.
Le Mur de Berlin, petite piqûre de rappel
En 1989 tombait le Mur. Signe de l’affaiblissement de l’URSS, les allemands de l’Est s’unirent pour manifester contre la cission de la capitale allemande, une séparation qui datait de près de 28 ans (1961 - 1989). Privées de leur dernière séparation physique, la République Démocratique Allemande (RDA) et la République Fédérale Allemande (RFA) se réunirent, signe d’un premier pas vers la réconciliation et la paix nationale.
Street art
acrylique sur béton
100 x 120 cm
© Olivier Borst
Aujourd’hui symbole des nombreuses problématiques sociales et politiques liées à la Guerre Froide, le Mur de Berlin, autrefois érigé en « mur de la honte », fût le support de nombreuses oeuvres artistiques, par des précursseurs du street art, toujours en activité aujourd’hui. C’est le cas de Thierry Noir, Kiddy Citny et Christophe Emmanuel Bouchet.
En 1984, ils sont les premiers à peindre sur le mur de Berlin. En mars et avril derniers, pour célébrer les 25 ans de la chute du mur, ils peignirent une fresque de 47 mètre de long, rue d’Alsace, entre les gares de l’Est et du Nord. Une oeuvre intemporelle à venir voir d’urgence !
La peinture, ou l’esprit communicatif par le street art
Pour Kiddy Citny, « peindre [le mur de Berlin] est avant tout une façon très importante de communiquer parce que cela va être vu par de nombreuses personnes qui n’ont pas vécu cette guerre. Ce mur était comme un musée pour que finalement les gens du monde réalisent qu’il fallait changer quelque chose »*.
Cette exposition sera ainsi l’occasion de tenter d’entre-voir les mouvements artistiques teintés d’une envie de liberté par ces artistes souvent freinés par un système allemand fractionné et rigide.
Une expo dématérialisée
Au delà de la fresque, l’exposition se poursuit sur le parvis de la Gare de l’Est: vous découvrirez des fragments du vrai Mur de Berlin, peints et décorés à l’occasion de l’exposition. Du côté de chaque oeuvre, des QR Codes sont présents afin d’en savoir plus sur ces peintures, grâce à votre smartphone. Pour la première fois dans une exposition, vous pourrez découvrir en vidéo la création des œuvres et écouter les commentaires des artistes, grâce à des QR codes et votre téléphone portable.
Ces oeuvres sont exposées à côté de trois Trabant, des voitures emblématiques de l’ex-RDA que se sont réappropriés les artistes franco-allmemands (C.E Bouchet, K. Citny et T.Noir et K.Citny).