Chaque année, la programmation du Grand Palais est l’une des plus attendues, tant elle étonne dans son innovation et son exclusivité. Carambolages, annoncée depuis la rentrée, a enfin pris ses marques depuis le 2 mars, avec une seule ligne de conduite : le visiteur devient le héros, l’acteur ! Alors, prêt à jouer ? En scène !

anonyme flamand, Diptyque satirique 1520-1530
huile sur bois ; 58,8 x 44,2 x 6 cm
Université de Liège - Collections artistiques (galerie Wittert)
© Collections artistiques de l’Université de Liège

Une exposition « ludique » où vous êtes le héros

Jean Hubert Martin le voulait ! Une exposition au concept novateur, qui charme le spectateur et invite les petits comme les grands à réfléchir sur le sens des oeuvres d’art. C’est chose faite avec Carambolages qui regroupe pas moins de 180 œuvres, chacune réunit en fonction de leurs affinités thématiques, formelles ou mentales. Les oeuvres sont imbriquées dans un parcours tel un film narratif où l’oeuvre précédente annonce la suivante. Saurez-vous deviner ?

Pour accueillir les œuvres, le Grand Palais a fait appel au scénographe Hugues Fontenas : vingt-cinq meubles de présentation sont positionnés parallèles les uns aux autres pour afficher les œuvres sur un seul pan du mur. Le visiteur se promène alors dans un parcours modulé en différentes galeries.

Vue de l’exposition Carambolages,
Scénographie par Hugues Fontenay,
@RMN-Grand Palais / Photo Didier Powly, Paris 2016.

… Qui risque de déplaire aux plus traditionnels !

Le concept de Carambolages est à la base intéressant, il permet de confronter notre imaginaire aux différentes périodes d’histoire de l’art. L’exposition met en lien les siècles de création artistique, à travers la sculpture, la peinture, et autres diversités artistiques liées par une iconographie. Le Grand palais joue la carte de la di-ver-si-té, quitte à heurter les plus conservateurs. La scénographie, avec l’absence complète de texte explicatif durant toute l’exposition, peut être déroutant et certains diront que le parcours manque d’organisation. Un bémol pour ceux qui aiment les expositions bien cloisonnées et compartimentées. Par ailleurs, le remplacement des cartels des œuvres d’art par des tablettes numériques à la fin de chaque « partie » peut être perturbant et jugé insuffisant.

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Pied reliquaire de saint Adalhard, Italie XIVe siècle cuivre embouti, gravé, ciselé, doré ; 12,4 x 20,8 cm
Paris, musée national du Moyen Âge – Thermes de Cluny
Photo © Rmn-Grand Palais (musée de Cluny - musée national du Moyen-Âge) / Franck Raux

Le petit détail qui tue : l’application « Carambolages » qui propose un parcours musical tout au long de l’exposition, chaque musique mettant en situation la série d’œuvres correspondantes. Gratuite en téléchargement sur Apple Store ou Android.

CARAMBOLAGES, du 2 mars au 4 juillet 2016, Grand Palais, 3 avenue du Général Eisenhower, 75008 Paris

Entrée Clémenceau

Ouverture : tous les jours de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusque 22h. Fermé le mardi.

Tarif : 13€, 9€ tarif réduit (16-25 ans, demandeurs d’emploi, famille nombreuse). Tarif tribu (4 personnes dont 2 jeunes 16-25 ans) : 35€. Gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires du RSA et minimum vieillesse.

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CARAMBOLAGES, une exposition où VOUS êtes le héros !

par Caroline Cuny Temps de lecture : 2 min
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