Célibataire, mais je me soigne est la nouvelle pièce de Manuel Montero à l’Alambic Comédie. Au programme, de l’amour, mais surtout, une bonne dose d’humour.
Quand un ange aide un célibataire…
Jean-Patrick Podeballe a tout pour plaire : un humour foireux, un style arriéré, et surtout une totale inexpérience en drague. Malheureusement pour lui, le pire des anges va lui venir en aide. L’ange Oliver est un macho doublé d’un gros beauf (on vous accorde que les deux sont souvent synonymes), et il bénéficie de pouvoirs douteux. Ce duo complémentaire ne va cesser d’aller toujours plus loin pour faire rire le public, et - qui sait - pour trouver le grand amour de Jean-Patrick.
Dès le début de la pièce, le comique est poussé jusqu’au bout avec un Jean-Patrick Podeballe plus que ringard qui tente une drague minable par téléphone. Nous comprenons que notre JP ait un besoin crucial de coaching de séduction ! Avec une arrivée fracassante, dans tous les sens du terme, l’ange Oliver fait son apparition en se vautrant par la fenêtre de Jean-Patrick… Avec de tels bras cassés, la pièce s’annonce plus que drôle !
Une comédie romantique enfin originale
De nombreuses comédies romantiques utilisent le « mythe » du coach. Il y a souvent un pauvre type ou bien un couple désespéré qui fait appel à une entité supérieure experte en romantisme, fleurs, chocolats et tout le toutim. Ici, la pièce trouve son originalité dans son personnage d’ange totalement revisité. Il est alcoolique, déprimé par son époque, et surtout, il ne croît plus aux miracles. Bref, un ange qui s’adapte à la société dans laquelle il œuvre, ou du moins essaye d’œuvrer.
Ce soir-là, à l’Alambic Comédie, c’était Jean-Luc Voyeux qui avait la lourde tâche d’interpréter le vieillot Jean-Patrick Podeballe. Un rôle qui lui va comme un gant et qu’il pousse très loin, pour le plus grand bonheur du public qui ne cesse de rire face à ses performances loufoques. L’ange était interprété par l’excellent Bastien Bernal, que nous avions déjà vu dans Les Colocs, et Fabienne Tendille tenait le rôle de l’ange lorsqu’il se métamorphose en femme (attention, effets spéciaux !) ainsi que celui de Bénédicte Martin, l’éventuelle femme de la vie de Jean-Patrick (pour savoir, il faut aller voir !). Ces trois-là ont une complicité incomparable sur scène, et ne cesse de s’amuser avec le public. A l’Alambic Comédie, pas de chichis entre nous, le public fait part entière de la pièce, et une cougar ou une jolie fille peuvent être vannées à tout moment dans le parcours initiatique du séducteur Jean-Patrick, et on adore !
L’Alambic, valeur sure de rires
Ce n’est pas la première fois que la chronique spectacle est charmée par une pièce de l’Alambic Comédie. Déjà dans Le Coach, les rires fusaient. Dans une ambiance à la fois chaleureuse et décontractée, les pièces proposées sont toujours drôles et interactives. Célibataire, mais je me soigne est fraîchement à l’affiche du théâtre, il ne reste plus qu’à aller la découvrir. A voir en couple, en bande de célibataires endurcis, ou bien entre cougars.
Du vendredi au dimanche à l’Alambic Comédie
12 rue Neuve de la Chardonnière 75018 Paris
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