Stella Meghie adapte au cinéma Everything Everything le roman éponyme de Nicola Yoon. Amandla Stenberg joue le rôle de Maddy, une jeune fille de 18 ans, qui ne peut sortir de chez elle à cause d’une maladie rare. Toute sa vie va basculer lorsque son nouveau voisin Olly débarque. Dans un film plein d’espoir, la réalisatrice raconte toutes ces premières fois qui font qu’il est si important de prendre des risques et de dépasser ses limites.

Everything Everything : Love first

Le film débute avec l’anniversaire de Maddy : la jeune femme souffle ses 18 bougies. Son univers se cantonne à sa mère, son infirmière et la fille de celle-ci. Pas étonnant alors pour l’adolescente qu’elle veuille du changement ! Les relations humaines sont donc au cœur de cette histoire. Maddy va découvrir l’amour, le premier, celui qui emporte tout sur son passage. Olly et elle, vont construire leur relation à partir de ce qu’ils projettent l’un sur l’autre. Maddy pour Olly va être amenée à transgresser les interdits. Elle est enfin prête à bouleverser le statut quo, qui fait d’elle une princesse enfermée dans sa tour. Pourtant pas malheureuse et discutant grâce à internet avec le monde extérieur, elle ne connaît rien de la vie en dehors de sa maison. Olly va donc servir pour elle de déclencheur. Le voyage qu’ils vont effectuer ensemble à Honolulu est un symbole. Maddy va faire preuve d’audace en partant sur les traces de son père et réellement vivre pour la première fois. Il s’agit d’une histoire d’amour interraciale, un combat, à l’image du film A United Kingdom.

Un film dynamique dans sa forme

Everything Everything fait du bien, car il apporte une certaine fraîcheur au genre de la romance tragique. Le film de Stella Meghie, dépoussière un style très connu. En effet, on ne peut s’empêcher de penser à Nos Étoiles Contraires quand on lit le pitch, mais il s’agit d’un tout autre film. Ici, l’espoir n’est pas vain. Everything Everything a un côté excentrique dans sa réalisation. Si l’envoi de SMS matérialisés à l’écran n’a rien de nouveau dans un film, la réalisatrice confie : « Nous avons adapté certains sms pour que, à travers l’imagination de Maddy, les personnages se retrouvent dans la même pièce. Mais tout se passe dans la tête de Maddy ». On appréciera aussi une scène qui aurait pu se dérouler par textos. Enfin tous les deux, Olly et Maddy, discutent sur un canapé. De prime abord, cela paraît banal dit comme ça, mais la réalisatrice mêle simultanément le discours et les pensées des personnages. L’héroïne du film est une artiste, elle dessine, mais surtout elle fait des maquettes d’architecture. Ces dernières vont être un élément clé pour faire rentrer le public dans l’univers de Maddy. Comme elle le dit, dans ses miniatures, elle place toujours un astronaute, car elle s’en sent proche. Plusieurs fois donc nous aurons l’occasion de voir Maddy vivre sa relation avec Olly à l’intérieur d’un espace restreint, qui n’est pas sa maison, mais une de ses propres créations. Que ce soit dans un diner ou dans une bibliothèque de son invention, on notera donc la présence d’un astronaute, grandeur nature cette fois. Mention spéciale aussi à la bande son qui fait voyager et qu’on a particulièrement apprécié.

Everything Everything : vivre et aimer pour la première fois

par Aliénor Perignon Temps de lecture : 2 min
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