Vendredi 12 mai, Harry Styles sortait son premier album éponyme. Un album solo très attendu. Un album réussi aux sonorités rock en hommage au rock des années 70, 80. Harry Styles vient du boys band, plus que connu, One Direction. Un groupe de pop anglaise qui a battu tous les records de ventes (même ceux des Beattles). Le fantasme de voir Harry Styles en solo a toujours existé, mais c’est fin 2015 que le rêve de chacun devient réalité lorsque les 1D décident de prendre une pause (connu comme le célèbre hiatus). C’est un an et demi plus tard, qu’Harry Styles revient avec son premier album, enregistré en Jamaïque. Un disque que tout le monde attendait et qui en a surpris plus d’un.
Un album rock surprenant
Le style de cet album peut étonner tous ceux qui le connaissent uniquement comme étant un membre de One Direction, un groupe de pop. Très très loin du style de l’auteur-compositeur-interprète : le rock. Un album, comme une renaissance, comme un renouveau ou comme une découverte. Signe physique de ce changement ? Harry Styles s’est coupé les cheveux. Non pas pour se « laver » de son image de chanteur de boys band parce que c’est une expérience qu’il a adoré, comme il l’a dit en interview, mais tout simplement pour que le public l’identifie comme étant « Harry Styles » et plus comme « celui avec les cheveux longs » comme on l’appelait dans les One Direction.
Harry Styles est donc un album rock. Du rock anglais, du rock classique et non pas tel qu’on le connaît en 2017. Le chanteur britannique y a apporté un je-ne-sais-quoi de rock des années 70, 80, et même 90. Un air de David Bowie, qu’il admire tant. Un air de Simon and Garfunkel, qu’on admire tant. Harry Styles comporte des ballades tels que From the dining table, Meet me in the halfway ou encore Ever since New-York, mais aussi des morceaux plus rock comme Kiwi ou encore Only Angel.
Harry Styles est un album de très grande qualité qui en a surpris plus d’un qui ne savait pas qu’il était capable de créer, d’écrire ce genre de musique. Pourtant, Harry a collaboré avec des chanteurs et des groupes de rock indie tels que Kodaline ou encore Gavin Degraw.
Le mystère Harry Styles
Chaque album a sa signification. Chaque artiste s’inspire d’une situation ou d’une relation vécues. Pourtant, lorsque l’on demande au principal intéressé pour qui ou pourquoi il avait écrit tel ou tel morceau, il répond toujours mystérieusement, sans jamais rentrer dans les détails. Tel un écrivain, laissant le public analyser chaque mot. Dire sans dire. Beaucoup d’artistes l’ont fait avant lui. Le mystère fait partie de l’artiste. Harry Styles a fait uniquement 6 télévisions dans le Monde : une seule en France.
Le premier single de son album éponyme, Sign of the Times ainsi que son clip donnent le ton. Il s’est inspiré de Pink Floyd pour cette chanson. Tout est mystérieux, poétique. Aesthetic. Cette chanson est énigmatique. Selon Harry, elle parle du fait que lorsque l’on vit quelque chose d’assez dur, ce n’est ni la première fois ni la dernière fois que l’on vivra une situation difficile. La seule chose qui est claire, c’est qu’Harry parle d’amour utilisant le pronom « She » et des objets pour se confesser. Comme dans Carolina, Woman, Two Ghosts ou encore Sweet Creature où il rend le mystère plus que vivant.
« Woke up alone in this hotel room, I played with myself, where were you ? Got drunk by noon. I’ve never felt so uncool. » From the Dining table
Harry Styles parle des choses vraies, des situations vécues où tout le monde peut s’identifier.
« The one subject that hits hardest is love (…) I don’t want to hear my favorite artists talk about all the amazing shit they get to do. I want to hear : « How did you do when you were alone in your hotel room, because you choose to be alone ? »
Montrant son côté humain, romantique, artistique. Un artiste dans toute sa tristesse. Un artiste dans toute sa réalité.
On attendait beaucoup de cet album. Tellement qu’on avait peur d’être déçus. Mais au final, on ne l’est pas. C’est un album de très grande qualité, anti-marketing, anti-commercial. Un album rock qui a été numéro 1 dans 80 pays avant même sa sortie aux USA. Étonnant pour un album de ce style parce que l’on sait que le rock reste normalement dans l’ombre des boom boom commerciaux sans queue ni tête. L’album d’Harry Styles est différent. Juste un auteur-compositeur interprète, sa guitare, ses paroles et sa voix.