Avec Life Origine inconnue, Daniel Espinosa s’essaye à la science-fiction. Son film, s’il ne révolutionne pas foncièrement le genre, est un hommage respectueux aux classiques tels que Gravity et Alien. Visuellement élégant, Life, s’approche surtout de l’horreur, car les astronautes en mission vont réveiller un monstre endormi. Que ce soit Jake Gyllenhaal, Rebecca Ferguson ou Ryan Reynolds, Calvin ne va épargner personne. Ce huit clos spatial rends nerveux, claustrophobe, un vrai cauchemar en somme ! Frissons garantis !

Life : un film de science réalité

Daniel Espinosa a particulièrement soigné sa réalisation pour Life. Avant d’être un film de science-fiction c’est un ouvrage de science, magistralement exécuté. L’équipe du film, a en effet, consulté nombre de personnes spécialisées pour parvenir à un tel rendu. Que ce soit pour créer Calvin, l’ISS ou encore les costumes d’astronautes, il fallait que tout soit réaliste. Daniel Espinosa explique que pour Calvin : « Nous voulions un Alien qui ne ressemble à rien de connu et qui soit, en plus, scientifiquement intéressant ; une créature plausible et terrifiante à la fois. J’ai choisi de faire remonter l’apparition de cette forme de vie sur Terre il y a approximativement deux milliards d’années. Elle aurait été expulsée de notre planète, sans doute suite à un impact de météorite. Elle provient de la Terre, mais elle a disparu pendant plusieurs millions, voire milliards d’années. C’est ce qui donne à Derry une piste pour la réveiller ». Calvin est une créature suffisamment dangereuse pour qu’on retienne son souffle quand on la voit à l’écran, mais de base, il n’est pas méchant, il réagit juste à ce qui lui arrive. La structure unicellulaire de l’Alien lui permet de s’adapter à tout et le rend aussi plus dangereux. Il est différent de l’humain, bien qu’il puisse le posséder, mais dans l’histoire, il devient le 7e membre de l’équipage. Le réalisateur a aussi insisté pour recréer les décors de la station spatiale internationale, car selon lui l’environnement influe sur les personnages. Jouer en combinaison et avec l’effet zéro G a été un vrai défi pour les acteurs.

Un Agatha Christie horrifique

La comparaison entre Life et un roman d’Agatha Christie m’a sauté aux yeux assez rapidement. Plus particulièrement avec son volume : Les Dix Petits Nègres. Cette histoire assez connue a d’ailleurs déjà été reprise en pellicule avec notamment une série en 2015. Dans l’œuvre d’Agatha Christie, un groupe de personnes conviés sur une île par un inconnu, disparaissent les uns après les autres. Le rapprochement est donc vite fait quand on aperçoit Calvin s’occuper un par un des membres de l’équipage de l’ISS, qui ne sont qu’une proie pour lui. Sans vouloir révéler l’ordre de disparition, on dira juste que pour les fans de Ryan Reynolds ce n’est pas forcément dans ce film qu’il tient son plus grand rôle. Dans Life et dans Les Dix Petits Nègres, on assiste à « une chasse à l’homme » nerveuse. Personne ne sait qui en réchappera et qui seront les derniers. Le sentiment d’urgence quant à la situation laisse le spectateur pantelant et l’enfermement amène à la claustrophobie. La célèbre romancière anglaise n’est toutefois pas aussi violente que Daniel Espinosa donc on s’arrêtera là quant à la métaphore. En effet, dans Life, le réalisateur ne nous épargne pas niveau hémoglobine. Vous êtes prévenu, vous aurez envie de vous accrocher aux accoudoirs face à ce rythme haletant et de fermer les yeux, votre sang ne fera qu’un tour !

Life : un huit clos spatial cauchemardesque

par Aliénor Perignon Temps de lecture : 2 min
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