Nouvelle série Netflix / Marvel, Luke Cage est sortie en fanfare le 30 septembre sur la plateforme de streaming en ligne. 13 épisodes pour convaincre que l’univers série de Marvel se lance tout aussi bien que l’univers cinéma.

Inébranlable Luke Cage

Luke Cage, Harlem et une culture revendiquée

Autant le dire tout de suite, Luke Cage est une réussite. Personnage introduit dans la série Jessica Jones, Luke Cage est reparti à Harlem pour se faire discret après les événements de Hell’s Kitchen. Ce qu’il n’a pas prévu, c’est que les ennuis viendraient à lui. Harlem est sous la coupe de CottonMouth, qui gère le trafic d’armes au sein du quartier noir de New York. Alors, quand un gamin qu’apprécie Luke se fait tuer lors d’un deal qui a mal tourné, il se sent obligé d’agir.

La série va prendre la forme et le style d’un film de gangster, saupoudré de super héros. Les influences sont diverses, il y a du The Wire, du Scarface mais surtout de la Blacksploitation, ce courant du cinéma des années 70, créé en réaction à la non présence de noirs dans les films américains traditionnels. Le plus emblématique de ses films étant Shaft, la série Luke Cage ne se cache pas de vouloir se hisser à ce niveau.

Un univers série Marvel cohérent

La série peut être appréciée sans avoir vu quoi que ce soit de Marvel auparavant, mais plusieurs allusions seront faites aux héros des films et aux événements d’Avengers. On commence à comprendre que tout l’univers et la cohésion séries – films Marvel se font autour de « l’incident » de New York. De la même façon que le Shield et Nick Fury ont fait la cohésion entre les différents héros des films, on sent que l’infirmière Claire Temple, jouée par Rosario Dawson, va être la Nick Fury des héros de la rue. Elle possède un rôle prépondérant encore dans Luke Cage, et devient le pivot qui fait déjà un lien entre Luke Cage et Matt « Daredevil » Murdock à la fin. La satisfaction est très grande de voir ce liant se construire, liant qui se construit même bien mieux que sur les films grâce au format série qui permet plus de développements autour de détails a priori insignifiants mais très utile pour rendre le tout cohérent.

Tu pourrais aimer...
Mr Robot, la série qui révolutionne son monde

Le casting de Luke Cage (de G à D): Simone Missick, Rosario Dawson, Mike Colter, Alfre Woodard, Theo Rossi et Mahershala Ali.

Quand la culture populaire se fait politique

Luke Cage est un héros emblématique de l’univers Marvel pour une raison aussi simple qu’importante : c’est un super héros noir qui officie dans le quartier de Harlem. La série n’occulte pas cet aspect important de son héros, et le retranscrit aussi bien dans la façon de réaliser la série que dans son fond : l’histoire impliquera toute une symbolique autour du héros noir qui résiste aux balles de pistolets, tandis que le casting sera composé quasi-intégralement d’acteurs et d’actrices afro-américain(e)s. Chaque épisode verra même se produire au sein du club de Cottonmouth des artistes noirs qui dresseront au fil des épisodes un éventail de la culture musicale noire, avec pour apparition caméo le rappeur Method man, membre du Wu-Tang Clan. La série étayera son propos politique à travers des superbes trouvailles de scénario, qui feront écho à ce que peut être la situation raciale aux États-Unis, sans jamais forcer cet aspect au détriment de l’histoire. Jessica Jones mettait en relief la question du sexisme et des violences faites aux femmes, Luke Cage engage cette même façon de faire autour du racisme.

PS: Shades fait beaucoup trop penser à K-Maro

Comments

comments

Luke Cage, symbole de son époque

par Christophe Lalevee Temps de lecture : 2 min
0