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Max Boublil dans « Grand Garçon », le retour d’un gamin sur scène

Max Boublil dans « Grand Garçon », le retour d’un gamin sur scène

Grand adolescent de 35 ans, Max Boublil se lance le pari osé de présenter son nouveau spectacle, « Grand Garçon », au Bataclan tout le mois de décembre.

Grand Garçon autodidacte formé à l’école du web, Max Boublil revient avec un nouveau spectacle où il assure avoir grandi. Depuis son dernier spectacle, il a acquis une certaine maturité artistique avec quelques apparitions remarquées (Les Gamins, Prêt à tout…) où il a su démontrer qu’il ne savait pas faire que des vidéos virales sur Internet.

L’école des fans

Un public relativement jeune envahi le Bataclan, collégiens et lycéens brandissent leurs smartphones pour immortaliser le moment. Pas étonnant compte tenu de sa popularité auprès de ce public relativement jeune qui l’a principalement découvert sur Internet. Pour l’ardeur des plus impatients, un compte à rebours annonce l’arrivée de l’artiste tant attendu.

Muni d’une simple feuille et d’un micro, Pascal, la première partie de Max Boublil se présente à nous. Une mise en scène maladroite (rideau clos et projecteur) a semé moult interrogations sur le rôle et la présence de l’artiste : s’agissait-il d’un technicien, d’un régisseur ou d’une véritable première partie ? L’absence de rire dans la salle en dit long.

Mi-figue, mi-raisin

Le compte à rebours est arrivé à zéro, les lumières s’éteignent et une vidéo est lancée. On y voit Max Boublil tapiner au Bois pour survivre à l’instabilité du statut d’intermittent. Pas de doute, nous sommes bien dans l’univers jeune et décalé de l’artiste qui entre enfin sur scène. Son dynamisme fait fureur, il nous rassure sur l’intention de son spectacle qui restera fidèle à ce qu’il est : un éternel adolescent.

D’entrée de jeu, il commence par un tour de salle « classique » à la recherche de têtes de turcs : ce sera un petit jeune et un senior. Max se situe entre les deux, tiraillé entre le père qu’il est devenu et le sale gosse que le public connaît. Pendant une heure et quart, Max alterne entre sketchs et chansons. Quelques parties du spectacle étaient en rodage ce qui peut paraître étonnant pour un spectacle joué au Bataclan devant plus de 1000 personnes.

Il est libre, Max ?

Pas de grosses prises de risque pour Boublil qui entrecoupe ses sketchs avec ses morceaux les plus connus (Tu vas prendre, Mon coloc, J’aime les moches…) à l’aide de bonnes idées de mise en scène. De nombreux thèmes ont été abordés (TV, cinéma, paternité, relations hommes / femmes, le nord / le sud…) même si on regrette le fait que Max se bride pour ne pas brusquer son public jeune. Pour contrebalancer, il lui arrive de lancer quelques saillies d’humour noir pour justifier le prix de la place pour les plus âgés. Laurène n’a pas particulièrement appréciée les vannes sur le sud (J’ai mis des chocolatines dans la poche de la malle : « Ca y est, on a fait le tour ») et Onur a manqué de se fêler une côte en sursautant à cause des puissants effets de lumières en fin de spectacle.

En définitive, les fans de la première heure ne seront pas déçus de retrouver le Max Boublil qu’ils aiment, farceur et potache, dans un spectacle au nom trompeur. Saluons les bonnes intentions de l’artiste attachant qui a le mérite de trouver des personnages intéressants même si on a eu l’impression de rester un peu sur notre faim.

Max Boublil – Grand Garçon à retrouver du jeudi 11 décembre au samedi 27 décembre 2014 au Bataclan.

Réservez vos places sur BilletReduc.

Onur Karapinar et Laurène Thiéry

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