Parmi les étudiants fascinés par les pays nordiques, Paul Gindroz pourrait faire figure de favori. A l’occasion de ses 20 ans, il est parti en Norvège avec ses parents. Enrichi de cette expérience, il décide de faire un Erasmus en 2014 à Aarhus, situé au Danemark. L’Etudiant Autonome vous fait voyager au bout de la Scandinavie en sa compagnie.
La Norvège : un pays partagé entre la ruralité et le patriotisme
L’un des traits particuliers de la Norvège réside dans sa faune et sa flore, ce dont Paul garde un souvenir prégnant : « Lorsque j’y ai fait mon voyage, j’ai eu la chance de pouvoir profiter des paysages grâce au temps qui y était favorable. Bien que ce fût en plein printemps, il y avait encore beaucoup de neige ». Ce cadre hivernal n’a pas empêché Paul de profiter de son escapade, et d’apprécier les diverses facettes de ce pays. Les spécialités culinaires en faisaient partie : « Comme on peut s’y attendre, le poisson constitue l’un des plats typiques du pays. Ce sont les mêmes produits qu’en France, à la différence qu’ils sont de meilleure qualité ». Mais gare aux idées reçues, car Paul a été surpris par ce qu’il a pu retrouver dans son assiette : « L’un des premiers jours de mon arrivée, j’ai commandé une assiette de tapas dans restaurant. Avoir reçu des fruits de mer en guise de repas m’a énormément étonné, puisqu’on l’habitude d’associer les tapas avec l’Espagne ».
De son voyage à Oslo, Paul a constaté des us et coutumes propres à la Norvège ; à commencer par un certains patriotisme revendiqué : « On retrouve des drapeaux de la Norvège sur la plupart des maisons. Cette tradition n’a pas été sans me rappeler celle des Etats-Unis ». L’autre mode de vie propre aux habitants concerne la pratique du sport. La présence de nombreux parcs à Oslo renforce cet attrait pour cette mode : « Il y a proportionnellement plus de personnes qui font du sport en Norvège qu’en France. Cette tendance se vérifie auprès des Norvégiens qui sont peu touchés par les problèmes d’obésité » témoigne Paul.
Erasmus au Danemark : une destination propice aux soirées alcoolisées
Il est dit souvent qu’un voyage en Erasmus constitue une expérience inoubliable pour les étudiants. Et ce n’est pas Paul qui nous dira le contraire : « Cela a été ma meilleure année en tant qu’étudiant » confie-t-il sur son périple à Aarhus. Les différences entre le système éducatif français et danois sont multiples, à commencer par son organisation : peu d’heures de cours, et plus de séminaires pendant lesquels on sollicite la participation des étudiants. Ce cadre scolaire peu stressant se répercute dans le mode de vie des étudiants : leur rapport au temps est différent, ce que Paul estime enviable comparé à la France.
L’un des meilleurs souvenirs de Paul ? Les soirées étudiantes qui en feraient rêver plus d’un : « Beaucoup de bringues, c’est ce que je retiens le plus. Il faut savoir que j’étais dans une université qui englobait tous les campus. Du coup il y avait un grand brassage d’étudiants quelle que soit leur spécialité. Ils se retrouvaient tous ensemble le vendredi à l’occasion Friday Bar pour picoler ». Mais cet esprit de rassemblement reste à nuancer, car le quotidien était tout autre. La raison en revient à un certains clivage nationale de la part des étudiants : « Les gens préféraient rester entre eux la plupart du temps. Ce problème ne touchait pas seulement les Français : il en était de même pour les Italiens et les Espagnols par exemple ».
Si Aahrus est la principale ville étudiante du Danemark, Paul en a aussi profité pour faire un tour à Copenhague : « J’ai fréquenté un endroit où se regroupait les food trucks qui proposaient des plats de différents pays dans le monde. C’était un délice ». Hormis les spécialités culinaires, Paul s’est intéressé au patrimoine national, tel que « La Sirène de Copenhague » qui est une statue en bronze située au port de la capitale.
Bien que Paul ait apprécié Copenhague, il déconseille certains quartiers, à l’instar de Christiania : « C’est un endroit où les gens se réunissent pour vendre de la drogue. Afin de ne pas se faire reconnaître, les dealeurs viennent déguisés avec un masque. Le plus triste dans tout cela, c’est que la vente et la consommation de produits illicites n’est pas totalement interdit au Danemark ».
Mehdi Farcy