Pillars of Eternity, le petit dernier du studio Obsidian sorti il y a quelques semaines, vise à renouer avec un genre vénérable du jeu sur PC : Le cRPG (pour Computer Role Playing Game), qui a vu son apogée vers la fin des années 1990 et le début des années 2000. Analyse de cette Madeleine de Proust, qui a failli ne pas voir le jour faute de financements « classiques » (le projet a pu aboutir grâce au crowdfunding de 77 000 personnes, sur Kickstarter).
Un défi de taille
Pillars of Eternity vise à redonner ses lettres de noblesse à un genre peu visité depuis les claques qu’étaient les jeux Interplay (et de leur division Black Isle), comme la série des Baldur’s Gate et Icewind Dale (qui reprennent l’univers des Royaumes Oubliés de Donjons & Dragons), tout en faisant sa place au milieu des mastodontes actuels (comme Bioware, avec Dragon Age et Mass Effect) et des nouvelles manières d’aborder le jeu de rôle (en le transformant en Action-RPG par exemple).
Les cRPG sont surtout identifiables par des combats en temps réel avec pause active (ce qui laisse au joueur le temps de réfléchir et donner ses ordres) voire en tour par tour, une histoire assez riche (intrigue principale, plusieurs intrigues secondaires…) et littéraire (il faut aimer lire !), avec plusieurs cheminements de dialogues possibles (parfois avec des pré-requis de compétences, pour représenter les forces et faiblesses de votre personnage), sans oublier la durée de vie dantesque (généralement plus de 40-50 heures pour boucler le jeu une première fois).
Le défi pour Obsidian était donc grand : faire un cRPG qui respecte ses racines (pour ne pas froisser les fans de ce genre, dont je fais partie), tout en assouplissant un peu les mécaniques de jeu (pour ne pas trop perdre les nouveaux entrants dans les méandres d’un système régi par de nombreuses règles).
Un superbe hommage de bric et de broc à un genre oublié
N’ayant pas énormément de moyens (« seulement » 4 millions de dollars !), l’utilisation d’un univers connu a été écartée, au profit d’un univers fantasy fait main, avec son propre panthéon, ses races, ses cultures, sa géographie, etc … J’ai pris beaucoup de plaisir à en apprendre plus sur cet univers au fil de mes aventures, grâce à une bonne écriture (même si on regrette quelques fautes de-ci de-là dans les textes en français) et des voix anglaises d’assez bonne qualité.
L’intrigue, bien qu’un peu prévisible dès la seconde moitié, se défend plutôt bien. Quelques quêtes secondaires sont assez bateau, mais sont bonnes dans l’ensemble.
Le système de combat pioche quelques idées de Donjons & Dragons 4e édition (en différenciant les compétences disponibles à chaque rencontre et celles qui le sont entre deux périodes de repos), ce qui se prête bien au cRPG. Il faut prendre un peu de temps pour trouver ses marques, mais le vétéran des cRPG sera ravi de voir que le placement de ses personnages est toujours aussi important, ce qui donne une bonne profondeur au jeu. L’OST est correcte, et ravira ceux qui ont été bercés par Baldur’s Gate.
Le jeu m’a résisté 60 heures (dont une sur la meilleure manière d’aborder le combat final…), en faisant la plupart des objectifs secondaires. Comptez plus si vous n’êtes pas un grand habitué de ce genre de jeux, et environ 20-25 heures si vous ne jouez que sur la trame principale.
Quelques petits soucis …
Pillars of Eternity est donc un très bon jeu. Le tableau est toutefois noirci par quelques petits défauts qui l’éloignent de la perfection.
L’optimisation peut laisser à désirer (les cRPG sont connus pour être peu gourmands, ce qui n’est pas franchement le cas de Pillars of Eternity…), surtout au niveau des temps de chargement, qui sont assez longs et nombreux (si vous avez un SSD, ce point n’a pas lieu d’être).
Quelques bugs gênants peuvent survenir. C’est, à mon avis, une question de temps avant que cela ne soit corrigé.
Le jeu est plutôt joli, mais le combat est parfois très fouillis si il y a pas mal de sorts lancés. Un peu plus de clarté serait bienvenue.
C’est officiel : demain se tiendra la « Journée sans voiture à Paris ». Organisée sous la direction d’Anne Hidalgo, cet évènement milite contre les problèmes […]
Après avoir gagné son premier match de Coupe du Monde 32-10, samedi dernier, le XV du coq jouait face à la Roumanie. Elle s’est imposée 38-11 avec 5 essais.
Présenté en Octobre 2014, Hatred avait fait polémique. Censuré sur twitchTV et Steam avant de revenir,Hatred est sorti lundi dernier.Que vaut-il réellement?