Łódź (prononcez « WOODJ ») : jamais entendu parler. Pourtant, une fois les pieds dans cette ville, ce nom prend tout son sens. D’abord pour son langage : comment se faire comprendre quand on ne parle pas un seul mot de polonais ?! Avec deux énormes valises dans les bras, je m’installe en Pologne : témoignage.

« Erasmus, c’est une communauté, mais c’est avant tout un accomplissement de soi »

Pologne, drames et dortoirs

Quand on m’a annoncé que je partais pour un an en Pologne, j’étais ravie. Pour moi, l’important n’est pas la destination mais l’expérience. Ok, ça ne fait pas rêver comme si je partais en Australie mais quand même, j’aime bien le côté exotique.

J’ai un mentor (un étudiant polonais qui m’encadrera pendant mon Erasmus) qui parle trop bien anglais, je ne comprends pas la moitié de ce qu’il me raconte (mon niveau au départ était plutôt médiocre) et m’emmène pour ce qui sera ma maison pour 15 jours : le dortoir ! Par chance (ou pas), j’ai le pire de la ville … A trois dans une chambre insalubre, trois douches et trois toilettes au bout du couloir pour un étage, garçons et filles mélangés : c’est le drame ! Forcément, je craque.

Mais ce dortoir sera finalement le point de départ de l’aventure humaine. Je fais la rencontre de ceux qui resteront mes amis pour toute l’année ici. Dès ce moment, j’ai su que je pouvais compter sur eux, on était évidemment tous dans la même galère !

Zlotys, bières à 2€ et colocation

Je fais aussi la rencontre d’une portugaise, Barbara, celle qui deviendra ma colocataire, et bien plus que ça par la suite : ma famille. Nous connaîtrons la grande difficulté de chercher un appartement. Avec, par la suite, les rendez-vous pour le gaz, l’électricité et ce foutu internet pour lequel il nous faudra attendre un mois … Et un mois, quand on est loin de ses proches, c’est long.

Erasmus, c’est une communauté, mais c’est avant tout un accomplissement de soi. Qui aurait un jour cru que je ferai mes machines à laver toute seule, et même des petits plats expérimentations culinaires, moi, Typhaine, la fille à qui sa maman faisait tout ?

Il faut aussi s’organiser avec une monnaie très différentes des euros : les Zlotys ! Mais très avantageux, puisque la Pologne est un pays pauvres pour nous, français. Manger au restaurant pour 5 € tout compris et boire une bière à 2 € en boite de nuit, rien de mieux ! Mais il faut aussi penser à valider son année … Je ne vais pas cacher qu’à Łódź, les Erasmus sont très chouchoutés… Mais quand même, allez faire un oral en anglais devant la classe, vous !

La Pologne met le Street Art à l’honneur : il y est incontournable !

« La meilleure expérience de ma vie »

Huit mois plus tard, quand je repense à tout ce qui m’est arrivé en si peu de temps, j’ai du mal à réaliser… Très riche en émotions, rencontres, découvertes… Et vodka ! Sans oublier ma progression en anglais (et polonais, pas le choix !).

J’aurai beaucoup voyagé en Pologne, pays rempli de villes et de paysages merveilleux, mais aussi en ayant la possibilité de visiter les nombreux pays frontaliers (quand il ne fait pas trop froid pour s’aventurer !) : je ne regrette absolument pas mon choix, encore moins la destination. Je reviendrai, c’est sûr. Cette ville remplie de surprises : dans le top 3 des villes où le Street Art est incontournable (après New York et Berlin, si si !!), de nombreux endroits très « branchés » et industrialo-urbains pour les designers, mais en perpétuelle construction. Dans 10 ans, c’est évident que Łódź sera THE PLACE TO BE ! 😉

Typhaine Riveslange

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