Après le très brillant Enemy, ou encore Prisoners, Denis Villeneuve revient avec Sicario, un thriller politique à glacer le sang. Repéré au Festival de Cannes, ce film se penche avec brillance sur les cartels mexicains et la guerre menée par les Etats-Unis contre le trafic de drogue.
Le pitch : trois personnages clés
Emily Blunt incarne ici avec passion et dévotion le rôle d’une femme qui subit le sexisme et autres moqueries dans un monde particulièrement masculin. Kate (l’héroïne) est un agent du FBI qui est enrôlé dans des affaires douteuses. Elle montre sa vulnérabilité mais aussi sa force, car elle reçoit des coups, mais en donne aussi.
Dans les rôles masculins, on retrouve Benicio Del Toro (vu dans Inherent Vice) qui incarne Alejandro, un homme empli de noirceur et d’opacité.
Josh Brolin (récemment vu dans Everest) est quant à lui Matt Graver, un véritable macho n’ayant aucune peine à se servir de Kate pour attraper les criminels, bravant toutes règles et comportements décents.
Une réalisation léchée
L’atmosphère ici est pesante, un peu comme dans Seven de David Fincher, où les méchants ont aussi le dernier mot. Le directeur de la photographie Roger Deakins (chef opérateur dans Prisoners) signe une très bonne esthétique. Denis Villeneuve nous plonge avec Sicario dans une angoisse torride, où notre tension est palpable et où nous retenons notre souffle pour finalement obtenir une fin quelque peu prévisible, même si le sujet reste très intéressant. Nous plongeons au cœur des trafiquants de drogue et des cartels mexicains, et c’est loin de nous déplaire !
Léna Frenillot
Les autres sorties de la semaine
Le Labyrinthe - La Terre brûlée, de Wes Ball, avec Dylan O’Brien, Kaya Scodelario, Ki Hong Lee. Chronique à lire sur LEA 😉
The Visit, de M. Night Shyamalan, avec Olivia DeJonge, Ed Oxenbould, Deanna Dunagan.
L’Étudiante et Monsieur Henri, de Ivan Calbérac, avec Claude Brasseur, Guillaume De Tonquédec, Noémie Schmidt.
Le Nouveau Stagiaire, de Nancy Meyers avec Robert De Niro, Anne Hathaway, Rene Russo.