Les soldes : une période particulière chez les femmes… mais aussi chez les hommes ! Pour vous, L’Etudiant Autonome s’est immiscé dans l’intimité vestimentaire dudit premier-sexe.
Le fashion-victim
Avec son sourire enjôleur, sa démarche efféminée, et son sac en bandoulière, le fashion-victim est reconnaissable de loin. Les soldes sont à chaque fois synonyme de plaisir pour lui. Mais ces moments de détente sont rarement partagés, puisque le fashion-victim préfère se lancer dans ses achats en solo. Si Jules et Zara sont ses endroits de prédilection, il n’en est pas de même pour Celio. Et encore, ne parlons pas de H&M qu’il préfère éviter par-dessus tout !
Victime de l’être et du paraître, le fashion-victim aime convaincre ses pairs de son aisance financière. Mais en vérité, il n’en ait rien : comme tout étudiant lambda, il n’a pas le sou. Pour peu que vous sortiez d’une boutique avec un vêtement top tendance, et le fashion-victim vous croira riche comme crésus.
C’est pour cette raison que le fashion-victim sait toujours ce qu’il va acheter. Malgré sa confiance en soi, il redoute toujours de ne pas pouvoir boucler ses fins de mois difficiles. Triste faux-semblant, quand tu nous tiens…
Le séducteur invétéré
Dès la première impression, vous comprenez que rien n’est laissé au hasard : costume, pantalon, reluire des chaussures… Tout est fait pour que le regard d’autrui se pose sur lui. Son objectif est toujours le même : parfaire son apparence dans une optique de plaire, et surtout de plaire aux femmes. Profondément misogyne, il voit dans les soldes un moyen parmi d’autres d’arriver à ses fins : coucher. Son état d’esprit est comparable à celui de d’Henri de Marsay dans la Comédie Humaine : « Et qu’est-ce qu’une femme ? Une petite chose, un ensemble de niaiseries… »*
Être en phase avec lui-même est le plus important. Et comme savoir bien s’habiller contribue à ce bien-être, le séducteur invétéré soigne son allure vestimentaire avec minutie. En vérité, les soldes ne sont qu’une passe dans sa vie, puisqu’il déteste faire les magasins, et plus encore les gens qui s’y bousculent. Son seul plaisir durant les soldes se résume à se regarder dans les miroirs vêtus de ses nouveaux atouts de séduction.
Le mal-vêtu assumé
S’il y en a un qui se moque royalement des soldes, c’est bien le mal-vêtu assumé. Faire du lèche vitrine ne lui procure aucun plaisir, et encore moins accompagner ceux qui se lancent dans cette aventure. Lorsqu’il est contraint de suivre l’un de ses amis, l’ennui ne tarde pas à pointer le bout de son nez. Et quand c’est sa copine qui lui en fait la demande, le temps n’en fini plus. Car honnêtement, quel homme aime escorter l’élue de son cœur dans un magasin ? Lui sourire bêtement, la complimenter de temps à autre, et faire semblant de s’intéresser à sa nouvelle tenue représente les seules distractions pour le sexe masculin. Imaginez ainsi le supplice du mal-vêtu assumé…
Le mal-vêtu assumé concerne tous les âges : jeunes ou vieux, on connaît tous quelqu’un de notre entourage dans cette situation. Ce qui peut nous rapprocher de lui est son ras-le-bol des convenances vestimentaires. Car quel homme n’a jamais eu envie de remballer le premier venu qui se permet de critiquer notre tenue ? Certains ne vous le diront peut être pas, mais les hommes ont tous été tentés d’adhérer au moins une fois à ce mode de vie. Le je-m’en-foutisme du mal vêtu assumé en inspire plus d’un, et cela ne fait parfois pas de mal, non ?
*Balzac, La Fille aux yeux d’or, 1835.
Mehdi Farcy