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Débâcle en Lingue 1

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Débâcle en Lingue 1
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En faisant match nul contre Monaco (quatrième de la Ligue 1), le PSG n’en a pas profité pour prendre la tête de la Ligue 1.

Marseille a perdu contre Caen, une victoire surprise 2-3 au Stade Vélodrome. Tous les supporters s’attendaient, en début de saison, à ce que le PSG soit leader très loin devant les autres clubs. Comme on dit en Espagne, ils s’attendaient à ce qu’ils soient « líder en solitario ». L’argent, les grands joueurs, les nouvelles ambitions du club mais surtout cette nouvelle réputation d’invincibilité que le club parisien a acquis au fil des dernières saisons ont forgé cette attente. Mais ceci ne s’est pas passé ainsi. Tout le monde s’attendait à ce que Paris soit premier comme tout le monde s’attendait à ce que Frédéric Moreau et Marie Arnoux, les personnages de l’Education Sentimentale, consomment leur relation. La Ligue 1 s’est transformée en un championnat romanesque, un championnat digne d’un bon Flaubert, un championnat réaliste qui ressemble aux situations qui pourraient se passer dans la vraie vie.

Les péripéties ont pourtant tout d’un roman. Marseille a été leader de la Ligue 1 pendant une bonne partie de la saison et personne n’aurait dit que le club phocéen allait baisser les bras. Pour le plus grand plaisir de ses rivaux, Lyon et Paris, qui les ont battu respectivement 1-0 et 2-0, Marseille a rendu les armes et est tombé à la troisième place du classement enchaînant défaites et matchs nuls improbables comme à Rennes, Montpellier et le dernier en date contre Caen (moins surprenant vu la forme actuelle des Normands). Marseille subit son milieu de saison comme Frédéric a subi sa vie, ses amours. Ils semblent êtres maîtres de leurs actions, mais au dernier moment, tout bascule. Comme tout a basculé face à Caen. Marseille menait 2-0 à la 63è minute et a finalement perdu le match 2-3, comme lorsque Frédéric avait rendez-vous avec Madame Arnoux et qu’il avait tout préparé. Tout semblait idéal pour que, pour la première fois, ils consomment leur amour, mais Madame Arnoux n’est jamais arrivée, et pour Marseille, le titre est de plus en plus loin. Le destin et leur inaction se jouent d’eux, les empêchant d’avoir ce qu’ils veulent pour une raison ou pour une autre.

Paris, le grand favori du début de saison montre en Ligue 1 un jeu vraiment indigne des grandes stars que le club a acheté, ne sachant pas profiter de la disgrâce marseillaise. Comme Monsieur Arnoux ne savait pas profiter de sa femme fidèle qui ne l’a jamais trahi avec l’homme qu’elle aimait. En faisant match nul à Monaco dimanche dernier, le PSG n’a pas su prendre la tête de la Ligue 1 en profitant des défaites de ces rivaux. Le seul vrai gagnant semble être l’actuel leader Lyon. Malgré leur défaite à Lille, les Gones font la bonne affaire de la journée. Un de mes amis, un jour m’a dit « C’est fou lorsqu’un des trois clubs français perdent, les deux autres perdent. » Il ne pouvait pas avoir autant raison. Marseille, Paris et Lyon enchaînent les mauvaises performances et ce depuis plusieurs journées. Effet domino.

La Ligue 1 est « flaubertienne ». Flaubert, dans son œuvre, nous prouve que tout est lié. Si Frédéric n’agit pas, c’est parce qu’il est freiné par le mal du siècle. Personne ne peut s’affirmer ou alors quand il tente de le faire, il meurt. La Ligue 1, c’est pareil : lorsqu’un des clubs tente de s’affirmer, il est tout de suite freiné par quelque chose. On a l’impression que personne ne cherche à remporter ce titre. Le favori n’est plus celui qu’on croit. Le mal du siècle flaubertien est passé par là.

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