Le réalisateur Colm McCarthy s’est inspiré d’une nouvelle du romancier Mike Carey pour se lancer dans The Last Girl. 10 ans après qu’un fléau ait décimé l’Angleterre, les survivants se protègent comme ils peuvent des Affams (humains transformés en zombies par un champignon). Dans ce cadre là, le film raconte l’histoire d’une base militaire où vivent des enfants infectés, mais dotés de capacités particulières. Le réalisateur signe ici un film de zombie assez gore, mais différent à l’image de James Mangold avec Logan.

Who’s The Last Girl: Melanie or Helen ?

The Last Girl débute dans un camp de prisonniers. Melanie est transférée en classe par des soldats à qui elle dit poliment bonjour malgré son sort. Son enseignante Helen Justineau est la seule à considérer ses étudiants comme de simples enfants. Très vite, on se rend compte que Melanie n’est pas comme les autres et qu’elle a développé avec Mme Justineau une relation particulière. Lorsque la jeune fille demande à sa professeure une histoire, cette dernière propose plutôt aux enfants d’en écrire une par eux-mêmes. Melanie est la première à vouloir la lire à voix haute. Alors que Melanie est enfermé dans sa cellule encore attachée à son fauteuil roulant c’est Helen qui viendra la délivrer. Si l’épisode tourne un peu vite à la scène angoissante, Melanie fera en sorte de se « contrôler ». Plus tard, lors de l’attaque du camp par des zombies, Helen Justineau tentera par tous les moyens de sauver la petite. Peut-être ce lien s’est développé, car Melanie est la dernière enfant de son sexe, mais une chose est certaine, Melanie est différente. Elles ont tous les deux un côté fort et un autre plus doux. Helen est un soldat, elle a donc reçu l’entraînement militaire pour tuer un homme et survivre, mais c’est aussi une femme qui a pris les enfants modifiés en affection. Melanie est capable de manger un pigeon ou un chat, en le dévorant sans ménagement, mais c’est grâce à elle qu’Helen survivra. Le parallèle entre X-23 ou Laura dans Logan est vraiment saisissant de par la ressemblance de caractère entre la mutante et la zombie. Il se fait aussi dans le choix de l’actrice qui incarne le rôle, ici Sennia Nanua jusqu’à alors inconnue crève l’écran. Pour bien terminer, on retrouve les deux protagonistes, Helen & Melanie, ensembles.

Une certaine vision de l’Apocalypse

Le réalisateur de The Last Girl a voulu créer un fléau plausible : « Très en amont du projet, on s’est dit qu’on voulait donner une explication scientifiquement crédible à cette nouvelle apocalypse – à ce fléau qui frappe la planète. On a fait des recherches et on est tombé sur un champignon, l’Ophiocordyceps unilateralis, dans un documentaire de David Attenborough, THE SECRET LIFE OF PLANTS. Il s’agit d’un parasite qui attaque les fourmis de la forêt tropicale amazonienne. En gros, le parasite prend le contrôle de la fourmi ». La destruction de Londres n’est pas due aux bombes, mais à un virus d’origine biologique. L’homme a mis en danger la nature et récolte ce qu’il sème. Le film va donc bien au-delà de son aspect violent avec des zombies qui dévorent des corps humains, son fil rouge est bien sanglant, mais bien plus dramatique qu’horrifique. Avec la relation entre Helen & Melanie, l’aspect humain est très prégnant. Melanie est une jeune fille qui essaye de comprendre comment gérer sa vie avec toutes les contraintes qu’elle a. The Last Girl reste profondément optimiste, car il est question de la fin d’un temps, celui de l’adulte et non de la fin des temps. En effet, les enfants sont porteurs d’espoir et c’est pour cela que le personnage joué par Gemma Arterton continue à vouloir leur inculquer une éducation. Un sentiment décuplé par le fait que l’histoire est racontée à travers les yeux de Melanie, une enfant pas comme les autres.

The Last Girl : bien plus qu’une histoire de zombies

par Aliénor Perignon Temps de lecture : 3 min
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