Victoria, vous l’imaginez sûrement comme la reine Elizabeth II, c’est-à-dire en monarque aux cheveux grisonnants, mais il n’y pas que ça à retenir du personnage. ITV, a lancé, fin août, sa série de 8 épisodes et il y aura bien une 2e saison. Après avoir vu les 5 premiers épisodes, on vous donne 5 raisons de regarder aussi !

1# Des destins croisés

Bien que la série ait pour personnage principal la reine Victoria, on peut mettre en parallèle l’histoire de cette jeune femme de 18 ans changeant de statut avec celle de son habilleuse, car Daisy Goodwin, a su ménager assez de place aux personnages secondaires. Les serviteurs ont donc leurs propres intrigues que l’on prendra plaisir à suivre notamment celle concernant Eliza Skerrett, la jeune habilleuse. D’apparence pourtant banale, elle semble cacher bien des secrets. De la vente des gants de la reine à ses allers dans des ruelles sombres la nuit, il se pourrait bien, que, celle qui se prénomme réellement Nancy, ait plus à nous raconter que l’on ne l’aurait cru. Déterminé à découvrir qui elle est, signore Francatelli, pourrait d’ailleurs l’aider à se dévoiler. Elle ne semble pour l’instant pas succomber, mais peut être une intrigue amoureuse est à deviner. Affaire à suivre !

Miss Skerrett

2# Les hommes de la reine Victoria

Son père étant mort et sa mère n’étant pas sa première confidente, Victoria trouve en Lord Melbourne, un allié des plus précieux. Alors que Sir John, aurait aimé avoir les faveurs de la jeune femme, elle tombe sous le charme de son Premier ministre. À la fin du 1er épisode, c’est lui qui la réconforte avant qu’elle aille saluer les troupes, en lui racontant son histoire. Rufus Sewell campe un Lord M (surnom affectueux donné par Victoria) qui donne à la série la bonne touche masculine. Bien que la reine l’apprécie plus qu’elle ne devrait, il sait tenir son rang et apporte une dose de gravité notamment en évoquant sa femme qui l’a trahi. Il sait que Victoria devra se marier et lui fait comprendre qu’il lui faut choisir un autre que lui.

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La reine Victoria et Lord Melbourne.

Alors que les 2ers épisodes nous ont montré les liens qui unissaient Victoria et Lord M, le 3e est une transition qui amène le futur mariage avec le Prince Albert, interprété par Tom Hughes. Si la jeune femme a tissé une amitié assez spontanément avec son Premier ministre, rien ne semble l’inciter à se montrer aimable avec son cousin. Elle dit même à sa mère « Je ne veux pas d’un homme stupide comme Albert, ou n’importe qui d’autre ». Toutefois la rencontre entre ses deux personnages autour d’un piano va tout chambouler. Elle le trouve, de prime abord, coincé et lui sotte. De la haine à l’amour il n’y a qu’un pas et c’est ce qu’il va se passer… l’épisode 5 se terminant sur la nuit de noces.

3# La jeunesse au pouvoir

La série retrace les tout premiers pas de Victoria, de l’annonce de son règne jusqu’à son couronnement puis son mariage avec le prince Albert. Nous assistons donc à la naissance d’une reine et à l’éclosion d’une femme. À la mort de son oncle, Alexandrina Victoria, est âgé de seulement 18 ans et n’a pas achevé son éducation. On comprend, dès le début, qu’on aura affaire à une demoiselle très insouciante, n’en témoigne son attachement pour son chien Dash à qui elle parle tout le temps. Le premier épisode de la série s’intitule même « Doll No 123 » faisant référence à ses poupées. Elle va devoir dès le second faire des choix qu’elle ne veut pas faire. Lord Melbourne démissionne de son poste de Premier ministre car il n’a plus le soutien au Parlement et la jeune femme est complètement déboussolée. La série retranscrit d’ailleurs très bien l’époque où le républicanisme commence à s’imposer en Angleterre avec des Lords en furie lors des séances au Parlement. Les nobles arguent sur l’inaptitude de la reine à gouverner à cause de sa jeunesse. Victoria, montre toutefois qu’elle entend bien ne pas se laisser faire. Malgré quelques maladresses elle semble déterminée à discipliner tout le monde, y compris sa mère.

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Victoria et son petit chien Dash.

4# Une royale mélopée

Le ton de la série est donné par une composition musicale de toute beauté. Elle est à attribuer à Mearl et Ruth Barrett. Rien que le générique de la série donne des frissons. La musique est aussi importante à l’intérieur même des épisodes. La rencontre de la reine avec son futur époux s’est d’ailleurs faite autour d’un piano. Les mots sont inutiles, je vous laisse écouter.

5# L’envers du décor

Hormis une musique de toute beauté, la réalisation léchée de chaque épisode rend la série d’un esthétisme saisissant. Il fallait un certain génie pour dépeindre cette ère victorienne, qui est une période de profonds changements sociaux, économiques et technologiques au Royaume-Uni. Certains décors ont été créés par ordinateurs à l’aide de documents historiques des plans de Londres. Qui dit série historique dis costumes d’époque bien évidemment ! Dans Victoria, on admirera bien sûr les robes et coiffures des femmes. On appréciera tout autant les habits masculins notamment lors de la réception à Windsor.

Albert, futur roi d’Angleterre.

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Victoria : l’Histoire d’une reine

par Aliénor Perignon Temps de lecture : 4 min
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