« En 6 semaines, j’ai eu un impact sur le monde ». C’est au moins ce que pense Hind Benmalek, une jeune étudiante parisienne, qui s’est lancée récemment dans le volontariat à l’étranger. Portrait d’une jeune étudiante en Colombie.
Quels ont été tes motivations pour partir en échange ?
J’ai toujours cherché à faire du volontariat avec une association. Après plusieurs recherches sur internet, j’ai trouvé qu’AIESEC était l’association qui offrait les services les plus intéressants : frais d’inscription bas par rapport à plusieurs autres associations internationales, le logement inclus, plusieurs projets intéressants disponibles sur la plateforme, un très grand choix de destinations, et surtout un accompagnement constant du comité en France mais aussi dans le pays étranger. J’ai choisi de faire mon volontariat dans le social et l’éducation.
Au moment de ton volontariat, où en étais-tu de tes études ?
J’ai effectué deux ans généralistes en économie et gestion d’entreprise à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne pour me spécialiser cette année en licence 3 en Finance d’entreprise.
Qu’est-ce que tu as vécu au cours de cette expérience de manière générale ?
Je travaillais dans une association à Medellin en Colombie, qui recueillait des jeunes filles de 2 à 9 ans, qui sont issues de familles très pauvres, et ont vécues plusieurs difficultés durant leur enfances; elles ont été violées , maltraitées ,victimes de plusieurs abus… De manière générale, j’y travaillais avec d’autres jeunes, venus comme moi avec AIESEC pour faire du volontariat, des quatre coins du monde, ce qui rend l’expérience encore plus spéciale et enrichissante, aussi bien pour moi que pour les filles qui ont eu l’occasion de passer 6 semaines avec des personnes aux origines, cultures, langues différentes, ce que l’on a bien entendu mis en valeur. Nous avons, par exemple, organisé des journées thématiques par pays, avec de la nourriture, des souvenirs, des drapeaux etc. ou bien des cours de langues (français, anglais, chinois…). Mis à part l’association, nous étions bien sûr en contact permanent avec les autres en volonariat qui étaient à Medellin pendant la même période, grâce à la présence constante du comité AIESEC de la ville, qui organisait souvent des sorties, voyages, visites culturelles… afin que nous nous connaissions entre nous. C’est ce qui a été pour moi l’une des parties de mon expériences la plus enrichissante parce que je n’avais pas l’habitude de voir autant de richesse et de diversité culturelle. Cette expérience a été sans aucun doute la meilleure que j’ai vécue. La plus grande satisfaction que j’ai en ce moment est de me dire qu’en 6 semaines j’ai eu un impact sur le monde, (aussi petit soit-il au regard des autres…) et je me suis impliquée d’une manière concrète. Etre en contact avec des personnes de différents pays a aussi été quelque chose de marquant pour moi, et je me suis liée d’amitié avec énormément de personnes.
Quelles étaient tes missions ? Peux-tu nous raconter une journée type durant ton stage ?
Nous arrivions vers 13h à l’association, puisque les filles étaient à l’école le matin. Nous les aidions pour leurs devoirs, ou à réviser pour les contrôles qui approchaient, puis nous organisions ensemble (nous étions 5 en volontariat à l’association) des activités culturelles : apprendre les parties du corps humain en anglais avec une chanson, apprendre à faire des opérations de mathématiques avec des sortes de petites compétitions… Vers 17h, après le goûter nous jouions, en général, avec les filles (jeux de société, échecs) ou bien nous mettions en place des activités (peinture, regarder des films…).
Avec du recul, quel a été l’impact de ton stage en volontariat avec le monde professionnel ?
Pouvoir voyager seule dans un pays totalement inconnu, être confrontée à des situations inhabituelles, à des activités que je n’ai pas l’habitude de faire tous les jours dans ma vie normale, tout cela m’a permis de sortir de ma « zone de confort » et de me découvrir moi-même en quelque sorte, d’apprendre à me débrouiller toute seule. Comprendre davantage le monde qui m’entoure et les problèmes sociaux m’ont poussé aussi à vouloir m’impliquer plus dans l’avenir. J’ai acquis des compétences qui me serviront surement par la suite dans le monde professionnel (la communication, l’esprit d’équipe, l’organisation), ce que l’on appelle communément des « soft skills » et qui sont très demandés dans le monde de l’entreprise.