Dans le dernier film de Doug Liman, Barry Seal : American Traffic, Tom Cruise joue un pilote un peu spécial. Le long-métrage raconte l’histoire vraie, d’un homme qui aura travaillé à la fois pour le gouvernement et le cartel de Medellín. Arnaqueur, trafiquant de drogue, père de famille, Barry Seal était tout ça à la fois. Le réalisateur replace la petite histoire de Seal dans la grande, celle de l’Oncle Sam et nous fait découvrir un pan des 70’s.

Tom Cruise est Barry Seal

Il n’y a pas de meilleur acteur pour interpréter Barry Seal que Tom Cruise quand on y pense ! À l’image de certaines stars d’Hollywood, gourou Tom a une filmographie bien spécifique. Entendez par là qu’il est un peu abonné aux mêmes rôles. Si Tom Cruise sauve souvent le monde comme dans Mission Impossible, il est aussi parfois le type un peu beaucoup filou qui se retrouve embarqué dans une galère malgré lui (La Momie). Barry Seal, c’est l’anti-héros, à qui il va arriver 1001 choses. Tom Cruise, fait donc du Tom Cruise en faisant des étincelles dans un film d’action emprunt d’une bonne dose de fun. On pourra d’ailleurs compter sur l’implication personnelle de l’acteur pour rendre ce film divertissant. Comme le dit Doug Liman : « Tom a accompli lui-même toutes les scènes de vol, il a même acheminé un de nos avions jusqu’en Colombie ». Chose que le coordinateur aérien Frederic North a appréciée : « c’était une nouvelle expérience pour moi, de travailler avec un acteur principal qui a un tel savoir-faire et une telle passion pour l’aviation. Tom était bien conscient que Barry Seal avait l’habitude de voler à basse altitude, et il était tout à fait prêt à relever le défi ».

American Traffic : un biopic survolté

Barry Seal : American Traffic est tiré d’une histoire vraie centrée sur un personnage = aka la définition du BIOPIC. En effet, Doug Liman raconte dans son film l’histoire de l’ancien pilote à la Trans World Airlines (TWA) de 1966 à 1974, Adler Berriman, dit Barry Seal. Dans un premier temps, il est recruté par la CIA, puis va se servir de cette couverture pour faire passer de la drogue pour le compte du cartel de Medellín (celui du vrai Pablo Escobar). Il se fait prendre, mais fini en tant que double agent pour la DEA. La veuve de Barry Seal a même servi de caution au film et a partagé photos et vidéos de son mari pour que l’équipe de tournage capte bien l’homme qu’il fut. Sa vie fut tellement folle que le réalisateur ne pouvait pas la raconter comme un biopic à la Jackie ou Churchill. Doug Liman maîtrise les ruptures de ton entre l’action pure basée sur un montage frénétique et les images d’archives qui insèrent Seal dans l’époque des 70’s. On appréciera aussi les gros plans sur Tom Cruise en Barry Seal se racontant face caméra. Barry Seal : American Traffic est donc un anti-biopic qui se laisse regarder, car il enchaîne les aventures décalées sans temps mort.

Barry Seal American Traffic : l’anti-biopic d’un pilo…

par Aliénor Perignon Temps de lecture : 2 min
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