Alors que nous sommes en plein boom des youtubeuses beauté, Dalia, plus connue sous le pseudonyme Cocorporation, jeune youtubeuse depuis janvier 2015 nous explique tout sur ce métier/passe temps tant adulé par la génération 2.0 .
À tout juste 20 ans, Dalia, étudiante Messine, compte plus de 14 500 abonné(e)s et 250 000 vues sur Youtube. Dalia propose des vidéos axées sur le « lifestyle », elle parle mode, beauté, musique… Vous pourrez aussi retrouver sur sa chaîne des vidéos touchantes sur ses expériences personnelles comme le harcèlement scolaire ou encore des vidéos sur son addiction : les baskets !
Faire face à des milliers de personnes
Dalia a commencé spectatrice, son truc c’était les vidéos de beauté. « Je me suis dis qu’en quittant le lycée je ferai des vidéos ». Une fois le bac en poche, c’est avec détermination qu’elle s’acheta le minimum légal pour commencer sur Youtube : la bonne camera. Car pour Dalia c’est clair, aujourd’hui, les gens ne s’intéressent plus aux vidéos de mauvaise qualité, il faut un « minimum », et ça passe par une image nette.
« Ça fait bizarre d’être reconnue dans la rue et de se dire qu’il y a des milliers de personnes qui regardent tes vidéos. » Parce qu’être youtubeuse, c’est aussi être un personnage public et c’est savoir faire face à de nombreuses situations quelques peu désorientantes. Dalia a fait le choix de laisser de coté l’aspect négatif (les critiques et insultes anonymes, etc. on vous passe les détails) pour nous parler seulement du positif. « Il y a aussi les meet-up, c’est étrange, ces gens qui viennent te voir, ou qui t’envoient des lettres, qui te disent qu’ils t’aiment et qui t’idolâtrent parfois ». L’aspect humain est également très présent quand on se lance sur Youtube, savoir être proche de ses abonné(e)s c’est la base, rappelons que c’est grâce à eux si les youtubeuses sont ce qu’elles sont aujourd’hui, elles leur doivent bien ça !
Argent et youtubeuse
En toute franchise, Dalia nous explique tout sur la monétisation et les partenariats. Alors…C’est quoi ? Pour faire simple, la monétisation c’est ce qui permet aux youtubeuses d’avoir un revenu financier, et pour les plus influentes d’entre elles, de pouvoir en vivre. C’est au alentour de 2000 abonnés que Dalia s’est affiliée à un NetWork et donc c’est à partir de ce moment-là que la monétisation s’est mise en place pour elle. Mais ne vous méprenez pas, il n’est pas question d’un salaire mensuel et encore moins du fameux « une vue = un euro ». « J’ai adhéré au network car il m’avait promis une certaine reconnaissance, pas pour avoir de l’argent ». 1000 vues rapportent environ un euro, selon le Network ça peut être beaucoup moins. L’argent est bloqué jusqu’à atteindre une certaine somme (environ 70 euros), et c’est seulement à ce moment-là que la youtubeuse peut utiliser l’argent.
Les partenariats aussi c’est toute une histoire, certaines marques envoient simplement leurs produits, la youtubeuse est libre de donner son avis, certaines marques proposent aussi une rémunération. Pour certains partenariats, les marques envoient leurs produits et.. un scripte, c’est là que le bât blesse, la youtubeuse n’est plus du tout objective et le principe même de la « youtubeuse copine aux bons conseils » est remis en cause. Dalia, c’est la franchise ou rien : « J’ai déjà eu des codes promo et des partenariats où j’étais libre de dire ce que je voulais ».
« On est différent devant et derrière la camera, devant la camera il y a une dimension professionnelle, tu n’as pas envie de faire de faux-pas ». Dalia nous explique un point important auquel toutes les youtubeuses sont confrontées : la visibilité. Plus une youtubeuse grandie, plus elle est vue, plus le nombre de personnes différentes augmente et c’est pourquoi Dalia explique qu’on ne peut pas dire tout ce que nous voulons devant une caméra. Tout en restant honnête, bien-sûr, l’idée est seulement de faire attention.
Qu’est-ce qui a changé dans sa vie, alors ? En soi, peu de choses, elle reste la jeune étudiante Messine qu’elle était en janvier 2015. Youtube lui a apporté quelques opportunités qu’elle n’aurait jamais eu avant, mais elle reste toujours la même, et c’est bien pour ça qu’on l’aime, Cocorporation.
Retrouvez Dalia sur Instagram et Twitter @cocorporation & @cocorporation_