Novak Djokovic a remporté ce dimanche le tournoi ATP d’Indian Wells. Opposé au Canadien Milos Raonic en finale, le Serbe n’a pas fait de détails (6-2, 6-0) et n’aura eu besoin que de 77 petites minutes de jeu. D’un point de vue masculin, le premier Masters 1000 de la saison aura été largement dominé par le n°1 mondial. Bilan.

Pour la troisième année consécutive, Djokovic triomphe en Californie. Une performance que SEUL Roger Federer avait réussie avant lui, entre 2004 et 2006. Il remporte également son cinquième Indian Wells. Un record. Et son 27è Masters 1000 en carrière. Autre record, partagé celui-là avec Rafael Nadal.

Pourtant, Novak Djokovic ne surdomine pas le tennis mondial cette année. Pas vraiment impressionnant, à l’image de son entrée en lice difficile face à l’inconnu Bjorn Fratangelo (2-6, 6-1, 6-2), le Djoker ne semble pas encore totalement remis de sa blessure à l’œil. Certes le Serbe reste le numéro un mondial, mais il le doit surtout à la relative faiblesse du tennis masculin en 2016 : Roger Federer blessé, Andy Murray et Stan Wawrinka irréguliers ainsi que Rafael Nadal absent ; ajoutez-y les éternels décevants : Tomas Berdych, Kei Nishikori et consorts. Ça aide. Tous n’ont d’ailleurs pas été au rendez-vous cette semaine. L’Ecossais s’est fait surprendre par Federico Delbonis au troisième tour (6-4, 4-6, 7-6) et marque clairement le pas après sa finale à l’Open d’Australie. Le Tchèque, sorti facilement par Raonic (6-4, 7-6), n’arrive toujours pas à montrer la pleine mesure de son talent sur plusieurs semaines. Enfin, le Japonais lui, réussi l’exploit de se faire éliminer sèchement par un Nadal convalescent (6-4, 6-3).

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Djokovic face aux perspectives d’avenir de la jeunesse

Milos Raonic réalise le meilleur début de saison de sa carrière. Et de loin. C’est même lui le dauphin de Novak Djokovic depuis le 1er janvier 2016. Ce qui déplaira peut-être à tous les amoureux de tennis, du beau jeu. Force est de constater que l’on devrait voir pendant un petit moment encore le puissant service du géant Canadien, qui, à 24 ans seulement, a toutes les allures d’un grand en devenir. Mais tétanisé en début de match, Raonic n’a pas pesé lourd face au Djoker. Pire, il nous a parfois fait du Murray. Cette finale n’effacera tout de même pas son beau parcours où il aura marché sur Bernard Tomic, Tomas Berdych et Gaël Monfils, avant de souffrir en demie face à David Goffin (6-3, 3-6, 6-3). Le Belge de 25 ans, qui disputait là sa première demi-finale de Masters 1000, pourrait rapidement intégrer le top 10 s’il continue ainsi. Celui qui a éliminé Wawrinka et Cilic, respectivement en huitième et en quart, sera 15è mondial au prochain classement ATP.

Milos Raonic dépassé pendant la finale face à Djokovic. ©Mark J. Terrill / AP Photo

La stagnation tricolore

Coté français le bilan est mitigé. Très mitigé. Si Jo-Wilfried Tsonga a plutôt donné la sensation de véritablement lancer sa saison (enfin), avec notamment une victoire face à l’autre révélation, l’Autrichien Dominic Thiem (6-3, 6-2) et surtout une belle résistance face au numéro un mondial en quart (6-7, 6-7) ; les Gilles Simon, Richard Gasquet, Gaël Monfils, respectivement éliminés au troisième et quatrième tour, puis en quart de finale n’ont pas vraiment convaincu. Le tennis tricolore reste à l’arrêt cette année.

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Le « body language » de Tsonga, au révélateur de sa saison : bancale. ©Reuters

Cet Indian Wells aura été surprenant. Pas forcément dans le bon sens du terme. Cependant une chose est sûre, le tennis masculin est doucement mais surement en train de vivre un changement de hiérarchie. Le Big Four reste bien en place, mais la relève commence sérieusement à taper aux portes du TOP 5.

Mais attention, la semaine prochaine, le Masters 1000 de Miami voit le retour du MAESTRO. Un certain Roger Federer.

Marius Schneider

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