Lancée en janvier 2014, Pas2Prod est une jeune association montée par des étudiants de la Sorbonne Nouvelle Paris 3. Pensé et conçu comme un véritable collectif artistique, c’est avec plus d’une quinzaine de membres cinéphiles que Pas2Prod entend promouvoir la production et la diffusion de contenus audiovisuels sur le territoire parisien, tout en étant animé d’un désir insatiable : faire avec les idées d’aujourd’hui des projets de demain. Interview avec les quatre fondateurs très sympathiques.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Nous nous sommes rencontrés à la fac autour d’un premier projet : Travelling amoureux, qui n’a malheureusement pas pu voir le jour. Après cette première désillusion, le même désir de faire du cinéma, de concrétiser et de réaliser nos propres projets s’est confirmé́. Notre formation universitaire nous a apporté́ un solide bagage théorique et nous avons souhaité́ le compléter en développant par nous-même la pratique.
Qui êtes-vous ?
Tania Wyss : Originaire de province, je suis montée sur Paris pour suivre des études artistiques. Chanteuse de formation, j’ai voulu élargir mon expérience de la scène à la danse et au théâtre, mais c’est seulement en rencontrant les « deux Sébastien » que cette nouvelle passion pour le théâtre s’est confirmée. Je suis maintenant, parlement à ma licence, des cours au conservatoire afin de concrétiser ce nouveau projet de vie. Pas2prod me permet d’être à la fois au cœur de projets cinématographiques en tant que comédienne, mais aussi de participer activement à̀ la création et la mise en place des projets.
Sébastien Bernard : Originaire de province également et passionné de cinéma depuis toujours, j’ai commencé́ mes études à Paris 3 en 2011. Après une année de droit dans la Sarthe et un passage éclair à l’université́ de Caen, je trouve le moyen de m’installer sur Paris. Amoureux du cinéma français et des cafés parisiens, l’association Pas2prod m’a permis de me consacrer au plus vite à un univers de pratique sans avoir à attendre d’être accepté dans une grande école. Créer, réaliser, entreprendre et essayer d’évoluer ensemble par nos propres moyens.
Sébastien Truchet : Après une classe préparatoire en arts appliqués, je décide de me tourner vers le cinéma et me forme pendant trois ans à l’université Paris 3. Ces années de licence me permettent d’affiner mes goûts, notamment pour le cinéma français et la Nouvelle Vague, mais aussi d’apprendre à « parler » le langage du cinéma. Monteur autodidacte depuis mes études d’arts, je me lance alors dans l’aventure associative en créant, avec Sébastien, Tania et Fabienne, le collectif Pas2prod où je me consacre principalement à la post-production des projets mis en place par l’association.
Fabienne Clos : Originaire de Montpellier, je suis montée à Paris pour suivre des études de droit. Après une expérience de 8 mois à l’étranger et une Licence dans le domaine du transport, je suis actuellement en train de préparer un Master en logistique et commerce international dans une école parisienne spécialisée. Mais je suis également passionnée de photographie et de cinéma. Il était donc important pour moi de garder un pied dans le milieu de l’audiovisuel malgré mes études prenantes. C’est pour cette raison que je fais partie de l’association Pas2prod auprès de trois étudiants de Paris 3 : afin d’apporter mes compétences professionnelles et artistiques a des personnes qui ont besoin de soutien, tant dans le domaine administratif que dans le domaine audiovisuel.
Pourquoi avoir créé́ l’association Pas2prod ?
Nous avons d’abord créé l’association dans le but d’offrir aux étudiants une structure capable de leur apporter un soutien aussi bien matériel qu’humain dans leurs différents projets. Pas2prod peut donc se définir comme une véritable aide à la production et à la diffusion de contenus audiovisuels sur le territoire parisien.
Quelles sont vos ambitions ?
Nos objectifs sont donc de rassembler pour mieux créer, concrétiser notre passion du cinéma par des projets et encore des projets ! Et plus concrètement : rencontrer les gens qui ont la même envie folle que nous de faire du cinéma. À terme, nous aimerions ainsi créer un véritable collectif composé de techniciens, de comédiens ou de scénaristes afin de travailler ensemble et progresser chacun dans notre domaine particulier.
Quels sont vos projets ?
D’une manière générale, la plupart des références aussi bien esthétiques que narratives dont il est question dans nos projets viennent du cinéma d’auteur français. L’activité de l’association se concentre globalement sur deux projets phares : Marie O. et Faire un tour aux merveilles.
À ce propos, vous produisez et réalisez actuellement « Marie O. » une websérie qui narre le quotidien d’une jeune étudiante de province qui vient faire ses études à Paris, pouvez-vous nous en dire plus ?
Le web série Marie O aborde le quotidien d’une jeune étudiante en théâtre de l’université́ Sorbonne Nouvelle venue à Paris pour réaliser son rêve : devenir une vedette de cinéma. Afin d’assouvir son ambition, Marie se verra forcée de modifier sa vision de la vie et de s’émanciper de tous ses préjugés. Sur Paris, les étudiants futures « vedettes de cinéma » de son âge se comptent par milliers. Et c’est justement parce qu’elle se fond parmi ces étudiants que Marie est intéressante…
Quelle est l’intention de cette websérie ?
L’idée est de construire à travers « les yeux » de Marie un véritable thermomètre social, de manière à développer à chaque épisode une multitude de thèmes se rapportant à la jeunesse parisienne ainsi qu’au mode de vie étudiant : l’angoisse du post-bac, la pression sociale, l’homosexualité, les fins de mois difficiles, la perte des repères familiaux, etc.
La web-série veut aussi mettre en avant notre université, nos ambitions professionnelles, mais surtout le quotidien et les questions qui nous habitent durant ce stade transitoire, cette période de passage entre l’insouciance de l’enfance et l’âge adulte.
Quel public voulez-vous toucher ?
Notre public cible : les étudiants de la Sorbonne Nouvelle, mais aussi des autres campus parisiens. Mais dans l’idéal, notre objectif serait d’atteindre les autres générations, donner envie aux plus jeunes d’intégrer le monde universitaire et interpeller avec un certain recul nostalgique nos parents, anciens étudiants.
Concrètement, que souhaitez-vous apporter aux étudiants de votre université qui verront « Marie O. » ?
Nous aimerions offrir une image valorisante de la vie étudiante au sein de notre université (Sorbonne Nouvelle Paris 3, ndlr) en la dépeignant comme animée, dynamique, culturellement riche et pleine de rencontres. Notre objectif, à terme, serait que les étudiants s’identifient et reconnaissent les protagonistes de l’histoire et qu’ils sentent (enfin) une réelle identité à l’université Sorbonne Nouvelle.
Vous avez aussi annoncé récemment un nouveau projet, « Faire un tour aux
merveilles », dont l’affiche est très réussie, quelle sera l’histoire du court-métrage ?
Faire un tour aux merveilles raconte l’histoire de Laure et de son frère Clément. Enchaînant les relations insignifiantes, ils ne désespèrent pas d’un jour rencontrer l’amour. Clément croit l’avoir trouvé en la personne d’Alice, une jeune femme sensible et affectueuse. Mais lorsqu’Alice fait la connaissance de Laure, celle-ci comprend vers qui son attirance tend réellement. Un véritable jeu de séduction s’installe alors entre les deux jeunes femmes. Au fil des jours, les sens et les esprits s’embrasent, le trouble fait place au désir puis à l’amour. Jusqu’à la passion. Nous avons d’ailleurs lancé
Vous avez un message à faire parvenir à nos lecteurs ?
Nous sommes ouverts à tous les étudiants qui souhaitent participer à nos projets de près ou de loin. Chacun est libre de s’y trouver un rôle, de nous soutenir ou même de venir assister à un de nos tournages par curiosité. L’équipe de Marie O. tâchera de rendre publique ses activités en planifiant des événements en lien avec la production de la série au sein de l’université.